fractures | virginiesanna

Cubes.20 - 28 Août 2018, 2018

Cubes en plâtre
20 x 20 cm

Exposition Showroom Art-O-Rama 2018

Une logique processuelle implique une production de formes révélant de l’a posteriori, produit après l’expérience d’un ensemble d’opérations et d’actions ayant un but précis. Elle s’écarte d’une logique plus protocolaire en peinture, définissant le travail a priori, indépendamment de l’expérience. Le travail est exécuté d’après un système, un ensemble de proposition qui forme un corps ayant pour objet l’étude des compositions combinatoire. Chaque choix est défini par un principe établi par avance. C’est ainsi que le protocole dont l’impression de contrôler la création artistique tout en laissant une part d’aléatoire.

J’ai puisé dans le vocabulaire de la sculpture, un geste ontologique, avec la masse et le burin, pour en faire un geste unique. En l’appliquant sur une forme je fragmente un cube en plâtre.

Cubes après cubes, il s’agit de répéter sur une même forme un même geste pour créer des variations. La force de l’oeuvre tient dans l’aspect sériel du processus créatif, un geste répété et décliné afin de proposer des oeuvres qui possèdent une base formelle commune et quelques variations. Les pièces sont réalisées in situ. Il existe pour le temps de l’exposition et les formes sont ensuite remplacées par des nouvelles lors d’une nouvelle monstration. Cela attribue au travail sous sa forme physique une dimension éphémère.

Dans la répétition, je porte un intérêt à faire émerger le semblable et le différent. Le geste est toujours différent, même répété il est original et singulier. Le choix d’un volume géométrique simple comme le cube, est à appréhender pour ce qu’il est; comme élément de base. Utiliser une forme simple de façon répétée limite le champ de l’œuvre et concentre l’articulation et l’arrangement de la forme. La répétition se lie sur des gestes précis qui forment un protocole et la contrainte est l’ensemble de règles qui fait d’une répétition un cube unique. Dans l’ensemble, les éléments créent un déplacement où prime le jeu de relations et de différences.

Fractures, 2018

Exposition Parallel, au Centre d’Arts PLastiques Fernand Léger, Port de Bouc

Fractures, 2018

Encre noir, papier dessin blanc

32 x 24 cm

Le dessin s’avère aussi libre et épuré que la peinture. La grande force du dessin, c’est la fragilité du trait, qui pousse à l’imaginaire. Je ne cherche pas à imiter la nature, mais à exprimer l’essence des choses en réduisant la forme aux lignes essentielle. Le dessin va à l’essentiel, la ligne saisit son autonomie, elle évoque mais elle ne fait pas illusion, elle tend à l’abstraction. Je dessine une surface composée de traits d’épaisseur et d’espacement prédéfinie, qui ont pour effet de livrer visuellement différentes valeurs de gris et des effets de matière ou de texture. Le dessin requiert une certaine précision du geste. Il laisse aussi sa place à la spontanéité. Il s’agit d’un geste intuitif, rapide, voire relevant d’une pulsion. Une énergie est transmise à l’encre. La trajectoire trouve sa limite, un territoire se dessine. Des modulations apparaissent, et la forme évolue.